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Les anciens en vedette: Mark Heese

VC s’entretient avec les anciens membres de l’équipe nationale dans le cadre de sa série « Les anciens en vedette ». Dans cette édition, nous tournons les projecteurs vers l’Olympien Mark Heese, qui a fait partie de l’équipe masculine de volleyball de plage de 1992 à 2008.

Quand vient le temps de parler de la façon dont un athlète peut avoir une influence sur son sport à l’échelle de son pays, ce serait difficile de trouver quelqu’un qui a eu plus d’influence que Mark Heese en volleyball de plage au Canada.

Olympien de trois Jeux, médaillé de bronze olympique et membre du Temple de la renommée de Volleyball Canada, l’Ontarien né à Aurora a eu une longue carrière en volleyball de plage qui lui a permis de voyager un peu partout dans le monde – et de continuer de le faire même après.

À une époque où il n’y avait pas de programme centralisé au Canada pour l’équipe nationale de volleyball de plage, Heese a assisté à des matchs de volleyball de plage au Balmy Beach Canoe Club dans les années 1980 et c’est là qu’il a trouvé l’inspiration pour poursuivre dans cette veine et découvert des athlètes qu’il voulait imiter.

« Il y avait des joueurs remarquables qui ont joué à cette occasion, autant chez les hommes que les femmes, a indiqué Heese. J’adorais regarder des joueurs comme John May, Andy Kohl, Ed Drakich, John Canjar et Jim Cooke. Ils affichaient tellement d’intensité, c’était hallucinant tellement ils étaient compétitifs. Ils se narguaient les uns les autres comme ce n’est pas possible, j’y ai vu certaines des plus belles disputes de ma vie sur ces plages-là. 

« Les femmes étaient tout aussi coriaces et intenses – Kristine Drakich et Monica Lueg, pour n’en nommer que deux. J’aurais pu regarder ces joueurs et joueuses de premier plan pendant toute la journée et c’est ce que j’ai fait! Regarder ces athlètes tout l’été, ça représentait tout pour moi. Ç’a fait en sorte que l’hiver suivant, je ne pensais à rien d’autre qu’au volleyball de plage. »

Un de ces athlètes en particulier a fait forte impression sur le futur Olympien, un autre futur membre du Temple de la renommée.

« Un joueur qui a probablement eu la plus grande influence sur moi, qui venait en ville de temps à autre pour disputer des tournois : le légendaire Garth Pischke, a raconté Heese. Il m’a impressionné parce qu’il avait de toute évidence beaucoup de talent, mais aussi en raison de sa personnalité calme et stable et du niveau de concentration remarquable qu’il affichait dans les matchs. Ça m’a inspiré. »

Le Balmy Beach Canoe Club s’est avéré un endroit charnière dans la carrière de Heese au volleyball, car c’est là qu’il est passé du statut de joueur récréatif à celui de joueur qui allait bientôt accéder aux compétitions internationales.

« Il y a deux joueurs qui m’ont aidé à faire le passage des matchs de volleyball de plage improvisés avec mes amis pagayeurs au Balmy Beach Canoe Club aux terrains des grands, a affirmé Heese. Andy Kohl, qui avait besoin d’un partenaire de dernière minute parce que quelqu’un ne s’est pas présenté deux jours de suite, m’a invité à sauter dans la mêlée comme substitut. J’imagine qu’il a aimé ce qu’il a vu parce qu’il a continué de me demander de revenir pour jouer avec lui au cours des deux dernières semaines de l’été 1988. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment eu la piqûre et que j’ai su que je voulais jouer au volleyball de plage.

« Ç’a été là ma première chance de jouer avec les meilleurs et j’ai dû faire belle impression parce que l’été suivant, Fred Koops, le fondateur de la ligue de vêtements Overkill et un joueur établi du Pro Tour de l’Ontario, m’a invité à être son partenaire en vue de la saison 1989. Ces deux-là m’ont beaucoup appris de choses sur le volleyball de plage et ils ont vraiment cru en moi. »

Heese a vite commencé à laisser son empreinte sur son sport. À l’issue de la saison 1991 du circuit Pro Beach canadien, il a été le troisième joueur le mieux classé chez les hommes et il a pris la deuxième place aux Championnats nationaux chez les hommes avec son partenaire Paul Cox. 

À l’époque, la participation aux événements internationaux était déterminée par un système de points fondé sur les performances des athlètes sur le Circuit canadien. À la suite de son classement en 1991, Heese s’est qualifié pour la première fois pour participer au circuit du World Tour en 1992 et il a pu se rendre à Almeria, en Espagne, en vue d’une compétition qui s’est avérée importante pour Heese et aussi son sport dans l’ensemble.

« Il y avait de grands noms à cet événement pour promouvoir le volleyball de plage et essayer d’impressionner les membres du Comité international olympique qui avaient été invités à y assister, a indiqué Heese. Le CIO envisageait d’intégrer ce sport au programme des Jeux olympiques de 1996. 

« J’étais tellement emballé, a-t-il ajouté. Tout comme mon partenaire de l’époque, Mike Chaloupka. Notre premier match était contre nuls autres que les légendaires Sinjin Smith et Randy Stoklos des États-Unis. … Nous avions perdu le premier match par un pointage à sens unique, mais nous avions rebondi pour aller chercher quelques victoires contre la Russie, l’Allemagne et le Danemark. Nous avons perdu 15-13 contre le Brésil dans notre dernier match et fini au neuvième rang de la compétition. 

« Je vais toujours m’en souvenir. J’étais déjà accro au volleyball de plage, mais jouer contre les meilleurs au monde a été la confirmation pour moi. Sinjin et Randy ont remporté la compétition et ils ont empoché 70 000 $ US. J’ai été émerveillé par le niveau de jeu dans l’ensemble et l’atmosphère qu’on retrouvait à ces compétitions internationales. Quand je suis revenu à la maison, j’avais la motivation pour continuer et commencer à m’entraîner avec plus de sérieux. La principale leçon que j’ai retenue, c’était que j’étais capable de rivaliser à ce niveau-là. »

En 1994, le volleyball de plage est officiellement devenu une discipline olympique. Heese qui, à l’époque, amorçait une carrière de professeur d’éducation physique à l’école secondaire a pris une pause de la vie d’enseignant dans le but de réaliser son rêve olympique. 

Heese s’est associé à John Child en 1994 et ils ont amorcé leur parcours vers la qualification olympique. La chimie s’est immédiatement installée au sein du duo, alors qu’ils ont remporté trois médailles de bronze sur le circuit du World Tour de la FIVB et une autre aux Championnats de la Série FIVB. Ils se sont qualifiés en tant qu’équipe classée sixième et ils étaient considérés comme des espoirs de médaille. Deux semaines seulement avant les Jeux olympiques, le duo a remporté la médaille d’or dans une épreuve du circuit du World Tour disputée à Berlin, en Allemagne, pour ainsi alimenter l’espoir de rafler une médaille.

« Nous avons lamentablement échoué à notre match contre l’Espagne et perdu 15-1, a rappelé Heese. À l’époque c’était un match à 15 points et il était possible de marquer un point seulement si tu étais au service. Ç’a porté un coup très dur à notre confiance. Cependant c’était un format de tournoi à double élimination, où il fallait perdre deux matchs avant d’être éliminé, alors nous avions droit à une autre chance.

« Nous avons trouvé le moyen de disputer notre meilleur volleyball et décroché plusieurs victoires d’affilée dans le tableau du côté des perdants – notamment au compte de 15-4 contre la même équipe espagnole contre laquelle nous avions perdu au premier tour – pour retrouver notre place dans le carré final et la ronde des médailles. Malgré un départ difficile et un déficit de 4-0 dans notre demi-finale contre l’équipe locale des États-Unis – les légendaires Américains Karch Kiraly et Kent Steffes –, nous sommes revenus en force et avons été plutôt compétitifs dans le match, mais ça n’a pas suffi et nous avons perdu 15-11. 

« Nous avons très bien joué dans le match pour la médaille de bronze et battu l’équipe portugaise composée de Miguel Maia et Joao Brenha pour ainsi mettre la main sur la médaille de bronze olympique. Je n’oublierai jamais ce que j’ai ressenti quand j’étais debout sur le podium, surtout après avoir si mal joué dans le premier match du tournoi. J’ai vraiment réalisé à quel point les choses peuvent changer vite dans le sport si tu continues d’avoir la bonne attitude et que tu refuses de baisser les bras. »

Mark Heese

Cette victoire pour le bronze a été la première médaille olympique en volleyball – que ce soit en salle, para ou de plage – dans l’histoire du sport canadien. Dès la première fois où le volleyball de plage a été une discipline olympique, Heese et Child ont mis le Canada sur la carte à l’échelle mondiale, se voyant même affublés du surnom des « défendeurs fous ».

« Nous étions une équipe de petite taille avec John, qui fait 6 pieds 3 pouces, et moi à 6 pieds, a indiqué Heese en expliquant comment le duo s’est retrouvé avec ce surnom. Nous étions une des équipes les moins grandes sur le circuit, alors il a fallu compenser notre petite taille au filet en jouant bien en défense et en contrôlant bien le ballon. Il y avait des journalistes de la France, après une compétition à Marseille en 1995, qui ont commencé à nous appeler comme ça, à la suite d’efforts défensifs un peu fous et des récupérations de notre côté du filet dans un match disputé contre l’équipe locale sur le terrain central. 

« Le surnom est resté et le temps de le dire, des journalistes au Canada ont commencé à l’utiliser aussi. C’était bien d’être reconnu pour quelque chose du genre parce que les autres équipes, au moment de jouer contre nous, s’inquiétaient du fait qu’elles puissent marquer des points contre nous. »

Heese et Child sont retournés aux Jeux à l’occasion des deux tournois olympiques suivants, aux Jeux de Sydney en 2000 et à ceux d’Athènes en 2004. Ils n’ont pas obtenu d’autres médailles, mais le fait qu’ils aient participé aux Jeux à trois reprises demeure un fait d’armes impressionnant.

« Chacune de nos expériences aux Jeux olympiques a été différente, a souligné Heese. Chaque tournoi comporte ses propres défis et ses occasions. À Sydney 2000, nous avons perdu 15-13 en quarts de finale contre le Brésil dans un match endiablé (d’une durée d’une heure et 10 minutes) et nous avons fini en cinquième place. C’était plutôt décevant.

« Pas aussi décevant toutefois qu’à Athènes 2004, quand nous avons de nouveau perdu en quarts de finale, sauf que cette fois, nous avons mené 13-10 en troisième manche – le format avait alors été changé et il y avait un point de marqué sur tous les jeux – pour finalement nous incliner 18-16 contre l’Espagne. Ç’a été notre dernière présence aux Jeux, alors ces dernières séquences à la fin de ce match resteront gravées dans ma mémoire à jamais. »

En 2005, Child a pris sa retraite et Heese a fait de même en 2008. Au fil de sa carrière, Heese a remporté de nombreuses médailles à l’échelle nationale et internationale, tandis qu’il a enregistré un nombre remarquable de 45 résultats parmi les cinq premiers sur le circuit du World Tour de la FIVB.

Sa carrière de joueur étant maintenant terminée, Heese a pris du recul et il sait ce qui le rend le plus fier. « Je pense que je peux regarder ce que j’ai fait au moment de représenter le Canada et être fier du fait que nous avons rehaussé le niveau de professionnalisme dans notre sport », a-t-il affirmé.

« Notre engagement à s’assurer que ce soit le cas, nos bonnes habitudes de travail, le soutien des anciens joueurs et la présence d’une série de compétitions de niveau professionnel qui est apparue au Canada, tout ça nous a vraiment aidés à faire notre place non seulement comme les meilleurs au Canada pendant une décennie, mais aussi en tant qu’aspirants légitimes pour accéder au podium sur la scène internationale. La décision de devenir professionnel, même si ce n’était pas vraiment quelque chose que les joueurs de volleyball de plage canadiens faisaient à ce moment-là, est quelque chose dont nous pouvons tirer beaucoup de fierté. Je sais qu’il y a un élément de chance là-dedans, le fait que j’étais là au bon moment, que je me suis amené dans le volleyball quand le circuit du World Tour est arrivé au début des années 1990 et quand on a annoncé que notre sport allait faire partie du programme olympique, mais notre décision d’y aller à fond a assurément porté ses fruits et préparé la table pour que d’autres équipes canadiennes puissent faire de même. »

Maintenant qu’il peut faire le bilan et être fier de ce qu’il a accompli sur le plan personnel, avec Child et pour son sport au Canada, Heese souligne que ça n’a pas toujours été facile de vivre ce qu’il a vécu à l’époque – et parfois, à certains égards, ça ne l’est toujours pas de nos jours. Comme c’est le cas pour bien des athlètes qui ont consacré leur vie à leur sport, ce n’est pas toujours facile de mettre ça de côté.

« La transition a été difficile, a commencé par dire Heese. Dans une certaine mesure, je suis encore en train de gérer ça. Quand tu pratiques un sport que tu adores pour gagner ta vie et que tu te retrouves à voyager un peu partout dans le monde pour fréquenter quelques-unes des plus formidables plages et participer à certaines des plus grandes compétitions que notre sport a à offrir, ce n’est pas facile à accepter quand arrive le moment de partir… C’est à force de me dire que j’ai été chanceux de pouvoir jouer sur le circuit du World Tour pendant aussi longtemps, jusqu’à l’âge de 39 ans, que j’ai fini par réaliser que j’ai eu droit à ma ‘journée sous le soleil’.

« Ce qui a aussi aidé, c’est ma famille, les amis et la communauté du volleyball. J’ai pu m’appuyer sur eux pour obtenir du soutien pendant ma carrière de joueur, et aussi quand je me suis arrêté. Ils ont été là pour moi. Je vis encore du volleyball en portant différents chapeaux. Je ne suis jamais retourné à ma carrière de professeur d’éducation physique. Je suis reconnaissant du fait d’être encore dans le décor dans un sport qui a tellement contribué à faire de moi la personne que je suis aujourd’hui. »

Sa carrière de joueur est maintenant chose du passé, mais le volleyball de plage représente toujours un élément important dans la vie de Heese. Il a été entraîneur, notamment quand il a aidé le Canada à remporter la première médaille d’or de son histoire aux Championnats du monde juniors de la FIVB 2010. Il a aussi agi comme commentateur et analyste à plusieurs compétitions, notamment à l’occasion des Jeux olympiques de 2012, 2016 et 2020 pour le réseau CBC.

« C’est toujours formidable comme affectation, a dit Heese. Je peux alors regarder mon sport favori sans arrêt pendant deux semaines aux côtés de vétérans très talentueux du monde de la télévision à CBC. »

CBC a récemment conclu une entente de quatre ans avec la FIVB afin d’obtenir les droits de télédiffusion des compétitions en salle et de plage de la FIVB.

Ce rôle, ainsi que l’amour qu’il a pour son sport dans l’ensemble, permet à Heese d’être aux premières loges pour assister à la montée en puissance de la nouvelle génération d’athlètes canadiens en volleyball de plage, en plus de lui donner l’occasion de donner une opinion informée sur les équipes nationales canadiennes actuelles.

« J’aurai toujours le plus grand respect pour les nombreux athlètes qui cherchent à représenter leur pays en volleyball de plage, a noté Heese. Ce n’est pas facile d’accéder au circuit du World Tour de la FIVB. Il faut livrer une dure bataille pour se rendre jusque-là puisqu’il n’y a pas des tonnes de soutien dans l’ensemble pour les athlètes (en matière de soutien financier surtout). 

« Il ne reste plus tant de compétitions de haut niveau sur plage que ça au Canada, ce qui est pourtant quelque chose dont ils peuvent bénéficier quand ils ont l’occasion de le vivre. De plus, le volleyball de plage est un sport où ça prend du temps et de l’expérience pour arriver à atteindre son potentiel. Je me souviens d’avoir pris conscience du fait que j’ai été à mon sommet à l’âge de 33 ans ! Par conséquent, nous finissons par perdre plusieurs athlètes de plage, qui retournent à la ‘vraie vie’ dès le début de la vingtaine ou à la mi-vingtaine parce qu’ils n’ont pas les moyens de continuer.

« J’aurai toujours des tonnes d’estime pour tous les athlètes canadiens qui décident de consacrer tellement de temps, d’effort et d’argent à poursuivre leur rêve de jouer au volleyball de plage… J’aimerais que nous puissions trouver le moyen de mieux les soutenir dans leurs parcours. »

Heese en est maintenant au stade de sa vie où ses enfants sont impliqués dans son sport, si bien qu’après avoir vécu son sport en tant que joueur, entraîneur et commentateur, il peut maintenant tout simplement être un parent et un partisan.

« Ils semblent aimer ça – c’est tout naturel, j’imagine, après avoir été dans ce milieu tout au long de leur enfance, a souligné Heese. C’est plaisant d’être un parent/partisan et d’assister à leurs matchs. J’essaie aussi de trouver le bon équilibre et d’avoir un certain recul. 

« Je sais ce que ce sport m’a donné et m’a appris, et c’est en grande partie parce que j’ai pu vivre mes propres expériences et forger mon propre parcours. C’est ce qui a fait que ç’a été aussi spécial. Alors j’essaie de respecter cette partie-là du sport de plage et de donner l’occasion à mes propres enfants d’avoir un peu d’indépendance dans leur cheminement.

« Évidemment, les temps ont changé et il y a plus des ressources en matière d’entraîneurs, de structure, de programmation, d’entraînement et de compétitions dans ce sport, et ce, à un plus jeune âge. Je vais évidemment donner mon soutien quand il y a besoin de le faire, mais surtout, ça me fait chaud au cœur de les voir avoir autant de plaisir à pratiquer ce sport, et en apprendre tellement sur eux-mêmes par l’entraînement et les matchs, autant en salle que sur plage. Il s’avère que j’ai été davantage leur entraîneur au volleyball en salle que sur plage, où j’essaie d’avoir un certain recul. »

Heese a consacré sa vie au volleyball de plage et l’influence qu’il a eue sur son sport a continué de se faire sentir pendant les trois décennies qui ont suivi sa retraite. Il a aidé le Canada à devenir régulièrement une menace à l’échelle internationale et une force sur le sable. Il a inspiré la prochaine vague d’athlètes en volleyball de plage et il continue de le faire en s’impliquant dans son sport et en conseillant les jeunes qui progressent dans les rangs du sport qu’il adore.

« J’essaie de ne pas donner trop de conseils non sollicités parce que le contexte à l’heure actuelle n’est pas le même qu’à l’époque où j’ai fait mes débuts dans le sport, a-t-il indiqué. Si on me le demande, j’essaie toutefois d’aider les jeunes joueurs à comprendre qu’ils sont ‘leur propre meilleur entraîneur’. Rien n’est plus utile que le leadership personnel et le fait de prendre ses propres responsabilités dans le cadre de son développement et de sa progression. J’essaie souvent de rappeler ça aux jeunes athlètes.

« Un de mes mentors et entraîneurs, John May, nous rappelait souvent que ‘nous avons tout ce dont nous avons besoin’, ce qui est là une vérité que nous avons eu de la difficulté à croire au début. Nous étions du Canada, à nous entraîner sur une plage intérieure tout l’hiver, avec une bien mince tradition gagnante, et il fallait croire que nous avions en main tout ce qu’il fallait pour vaincre les meilleurs au monde, les États-Unis et le Brésil, dans leur propre sport ? Ça nous semblait ridicule. Cependant, plus nous avons travaillé, plus nous avons découvert des choses sur nous et notre équipe.

« Il y avait plus en nous que nous pouvions l’imaginer. C’est donc ce que j’invite les jeunes athlètes à faire. Prendre leurs responsabilités pour faire ce qu’il faut faire pour atteindre le niveau suivant. Se poser des questions et faire de son mieux pour y répondre, mais laisser une certaine place à ce qui peut sembler impossible.

« Tu es bien plus fort que tu le penses. »

Photo : COC