Volleyball Canada

Actualités

Les anciens en vedette : Murray Grapentine

VC s'entretient avec les anciens membres de l'équipe nationale dans le cadre de sa série « Les anciens en vedette ». Cette fois, nous prenons des nouvelles de Murray Grapentine, qui a évolué avec l’équipe nationale masculine de volleyball intérieur, de 1997 à 2008.

Quand un pays participe aux Jeux olympiques, la plus grande scène sportive au monde, c’est dans le but d’inspirer la prochaine vague d'athlètes à se démener pour atteindre un niveau de succès similaire. Pour Murray Grapentine, ce sont les Jeux olympiques de 1992 à Barcelone, en Espagne, qui l’ont non seulement inspiré, mais qui l'ont aussi aidé à demeurer motivé tout au long de sa carrière.

« Je me souviens avoir regardé l'équipe nationale masculine jouer aux Jeux olympiques de Barcelone et d’avoir pensé que c'était génial. Quand j'étais à l’école secondaire, un groupe de joueurs est venu nous rendre visite pour un camp d'été. C'était peu de temps après ces Jeux olympiques. Il y avait Terry Gagnon, Brad Willock et Al Coulter », a expliqué Grapentine.

« Ce sont eux qui m'ont vraiment initié au volleyball. J'ai pensé que c'était très spécial de voir des Olympiens visiter mon école. »

Son unique motivation pour le reste de sa carrière? « C’était tout simplement de me rendre aux Jeux olympiques. »

Malheureusement, Grapentine n'a jamais eu la chance d’évoluer sur la scène olympique, mais cette volonté d'y arriver lui a permis de connaître une impressionnante carrière de joueur.

Les Olympiens de 1992 l'ont peut-être initié au sport, mais il n'a pas immédiatement tenté de rejoindre l'équipe nationale.

« Je ne pense pas avoir jamais établi ça comme un objectif à long terme, car je me souciais du court terme en pensant constamment à mon équipe du moment - Red Deer College, Université de l'Alberta - au lieu de m’en faire avec l'équipe nationale. Je crois que ça me semblait trop lointain. Je dirais que je ne pensais pas être en mesure de faire partie de l'équipe nationale avant d'avoir remporté le championnat de l’USIC (aujourd’hui U SPORTS) avec l'Université de l’Alberta au cours de ma deuxième année d'études postsecondaires », a-t-il déclaré.

 

Grapentine a fait ses débuts en 10e année, évoluant au sein de l’équipe de volleyball juvénile de l'Alberta en plus de participer à trois éditions des Championnats de l'Ouest canadien, étant choisi au sein de l’équipe d’étoiles aux Championnats canadiens juniors de 1997. Par la suite, il a passé un an avec les Kings du Red Deer College, les conduisant à des titres provinciaux et nationaux.

Il a ensuite fait le saut avec les Golden Bears de l'Université de l'Alberta en 1996-1997, se greffant à la formation partante du jour au lendemain et devenant un joueur vedette, tout en aidant l'équipe à remporter un championnat de l’Association Canada Ouest avant d’ajouter les grands honneurs aux championnats canadiens. Son jeu à Red Deer et avec l'Université de l’Alberta a commencé à attirer l'attention alors qu'en 1997, il a représenté le Canada aux Jeux mondiaux universitaires et a ensuite été nommé au sein de l'équipe nationale.

L’ancien des Golden Bears se souvient encore de la première fois où il a fait son entrée sur le terrain en arborant la feuille d'érable. « Ce fut un honneur incroyable. Nous étions aux Universiades d’été en Sicile, en Italie. C'était incroyable d'entrer dans l’enceinte du stade pour représenter le Canada et de participer ensuite à la compétition par la suite. Nous nous sommes inclinés en ronde préliminaire, mais ça demeure quand même une expérience superbe », se souvient-il.

L’ancien de VC a passé deux autres années avec l'Université de l’Alberta, remportant deux médailles de bronze aux Championnats canadiens et étant nommé à deux reprises au sein la première équipe d'étoiles canadiennes. Au cours de sa dernière année, il a aussi été nommé joueur de l'année de l'Association Canada Ouest et joueur de l'année de l'USIC. Au même moment, il évoluait avec Équipe Canada, avec qui il avait décroché une médaille de bronze aux Jeux panaméricains de 1999.

Il s'avère que cette médaille de bronze aux Jeux panaméricains est un souvenir marquant pour Grapentine

« Gagner le bronze aux Jeux panaméricains à Winnipeg est probablement mon souvenir préféré parce qu’on a fait ça à la maison. Paul Duerden a fait son entrée dans la rencontre avec une grave entorse à la cheville, après que Jules Martens ait si bien joué, pour nous permettre d’accéder au match pour la médaille de bronze. C'était un match très serré contre une très bonne équipe argentine.

À cette époque, Grapentine se bâtissait aussi une réputation de contreur de classe mondiale. Aux Championnats du monde de 1998, il figurait au septième rang, puis en 1999, il a été nommé meilleur contreur de la compétition aux championnats NORCECA et troisième meilleur contreur à la Coupe du monde. C‘est devenu une habitude pour lui, et ce tout au long de sa carrière, remportant les honneurs de meilleur contreur aux qualifications olympiques de la FIVB en 2000, aux Championnats de la NORCECA en 2003 et 2007 et de la Coupe panaméricaine 2006.

Maintenant qu'il est à la retraite, l’étoile canadienne partage son secret pour devenir un leader mondial des contres.

« Étudiez les bandes-vidéo et le plan de jeu adverse. Apprenez les tendances du passeur. Sachez quelle est la meilleure option d'attaque pour le passeur de l'autre équipe à chaque rotation et les différents types de passes. Pensez à tous ces détails avant même que le ballon ne soit servi. Réfléchissez à votre stratégie avant le service afin de pouvoir réagir plus rapidement quand l’action est en cours », explique-t-il. En plus des distinctions qu'il a accumulées au cours de sa carrière, en 2005, Grapentine a été nommé capitaine de l'équipe nationale, occupant ce poste pendant les quatre dernières années de sa carrière.

« J'ai été extrêmement honoré. Il y avait beaucoup de gars pour m'aider avec les différents aspects du leadership. Des gars comme Scott Koskie, notre ancien capitaine, Steve Brinkman, Paul Duerden et Dan Lewis pour n'en nommer que quelques-uns. Comme la plupart des athlètes de sports d'équipe le savent, il faut plus qu'une seule personne pour diriger une équipe. J’ai été très reconnaissant de leur aide », affirme-t-il.

Au cours de sa carrière, il a aussi joué au volleyball à l'étranger, évoluant en Espagne, en France et en Italie au cours d'une carrière professionnelle de sept ans. Il a remporté le Championnat de France en 2003, suivi d'un titre de Coupe de France en 2004 et un autre en 2007.

Grapentine a annoncé sa retraite en 2008, à sa 11e année à titre de membre de l'équipe nationale et sa quatrième en tant que capitaine. Comme pour de nombreux athlètes évoluant au même niveau que l’athlète originaire de Wetaskiwin en Alberta, ce n'était pas une adaptation facile.

« Honnêtement (la transition vers la retraite), a été difficile pour moi. Une grande partie de mon identité était liée au volleyball et je me suis senti perdu pendant un certain temps une fois que j'ai eu fini de jouer. J'avais un bon travail et une bonne famille, mais je ne savais pas vraiment qui j'étais sans être un athlète ou sans implication au volleyball. Il a fallu que j’échange avec plusieurs personnes et ça a pris beaucoup de réflexion personnelle pour me lancer dans cette quête afin de découvrir mon identité personnelle », a-t-il déclaré. À la retraite, Grapentine a réussi à se trouver des passe-temps tout en s'adonnant au sport autant que possible.

« (Je me garde principalement occupé avec) la vie de famille ainsi qu’avec les sports récréatifs ici et là. J'étais entraîneur adjoint de l'équipe masculine de l'Université de Regina avant que le programme ne soit fermé et j'ai dirigé les équipes de mes enfants un peu », a-t-il déclaré.

Il a aussi eu l'occasion de songer à sa carrière de joueur et à ce dont il est le plus fier, ainsi qu'à ce qui a le plus changé depuis ses années en tant que joueur.

« Quand je jouais, j’étais reconnu comme l'un des meilleurs contreurs au monde. Cependant, depuis ma retraite, le simple fait d’avoir évolué au sein de l’équipe nationale est la chose dont je suis le plus fier. Je considère que c'est vraiment un honneur d'avoir joué pour le Canada », a expliqué Grapentine.

En tant qu'ancien membre de l'équipe nationale, Grapentine sait ce que ça prend pour atteindre les plus hauts niveaux du sport. Pour ceux qui souhaitent représenter leur nation au même niveau, le bloqueur d'élite a quelques conseils à offrir.

« Il y a eu une histoire que Terry nous a racontée à ma première année à l'Université de l’Alberta. L'essentiel était que chaque décision qu’on prenait avait des avantages et des inconvénients. Vous pouvez donc aussi bien aller vous entraîner ou sortir avec des amis. Ni l'un ni l'autre n'est « une mauvaise chose » et il y a un temps et des occasions pour chacun. Savoir comment les identifier est la clé », a-t-il raconté.

« Aussi, pratiquez avec un objectif en tête. Ne vous contentez pas de simplement faire les mouvements parce que l'exercice est ennuyeux ou facile. Forcez-vous à demeurer concentré mentalement et techniquement pendant toute la pratique.»

Photo: FIVB

Block image placeholder

Murray Grapentine

Jeux panaméricains de 1999 (CP)