02 janv. Général
Retour sur l’année 2023
La dernière année a été excellente pour les équipes nationales seniors de Volleyball Canada. Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas, nos équipes ont peaufiné leurs formations et cherché à parfaire leurs habiletés dans le but de se préparer pour la dernière étape avant ce grand rendez-vous. Deux équipes canadiennes de volleyball (intérieur masculin et paralympique féminin) ont décroché une place à Paris, tandis que deux autres formations (intérieur féminin ainsi que Brandie et Melissa) se sont placées dans une bonne position pour le faire. Voici un tour d’horizon des faits saillants de l’année 2023.
L’équipe senior masculine de volleyball intérieur se qualifie pour Paris 2024
Vers la fin de l’année 2022, l’équipe senior masculine de volleyball intérieur a embauché un nouvel entraîneur-chef du nom de Tuomas Sammelvuo. Il était l’un des entraîneurs les plus convoités sur le marché à l’échelle internationale. Originaire de Finlande, Sammelvuo s’est amené fort d’un vaste bagage d’expérience, lui qui a récemment mené la Russie vers la conquête d’une médaille d’argent aux Jeux olympiques de Tokyo. Le Canada espérait connaître des succès semblables avec Sammelvuo à la barre.
À ses premières compétitions de l’année 2023, l’équipe a eu de la difficulté à trouver ses repères. En Ligue des Nations de volleyball (LNV) en juin et juillet, les Canadiens n’ont jamais tout à fait réussi à prendre leur élan, affichant alors un bilan de 3-9. Résultat final : une 12e place.
Cependant, il semblait y avoir de jeunes talents prometteurs au sein de la formation. L’ancien des Bisons du Manitoba Luke Herr s’est établi au poste de passeur partant, affichant une remarquable assurance dans ce rôle. L’ancien de Stanford Cardinal Justin Lui a procuré à l’équipe une stabilité dont elle avait bien besoin au poste de libéro. En fin de compte, les Canadiens avaient plusieurs raisons d’être optimistes, surtout avec la présence de vétérans comme l’attaquant extérieur Stephen Maar et l’attaquant opposé Arthur Szwarc, qui étaient en voie de rehausser leur niveau de performance.
Puis, il y a eu le Tournoi de qualification olympique, une occasion pour les Canadiens d’obtenir leur billet pour Paris 2024. Le format de la compétition était fort simple. Si les Canadiens terminaient au premier ou au deuxième rang de leur groupe, ils se qualifiaient pour les Jeux. Pas plus compliqué que ça. Avec des puissances comme la Pologne et l’Argentine qui se trouvaient dans le même groupe, le Canada allait devoir créer la surprise pour que ça se produise.
Les Canadiens ont connu un excellent départ, l’emportant contre les Pays-Bas et l’Argentine à leurs deux premiers matchs. Ils ont ensuite poussé les Polonais dans leurs derniers retranchements au cours d’un étonnant match de cinq manches, s’imposant alors comme l’aspirant inattendu du tournoi. Les Canadiens ont complété le Tournoi de qualification olympique avec une fiche de 5-2, ce qui s’avérait suffisant pour la deuxième place de leur groupe et donc pour une place aux prochains Jeux olympiques. Bonjour, Paris!
À l’heure actuelle, le Canada occupe la 12e place au classement mondial et a beaucoup de temps devant lui pour se préparer en vue de Paris 2024, qui aura lieu du 26 juillet au 11 août. Plusieurs des athlètes évoluent dans les meilleures ligues outre-mer, en Italie et en Grèce notamment, où ils peuvent donc maintenir un niveau de forme optimal.
Aux Jeux olympiques de Rio et Tokyo, le Canada a fini à égalité en cinquième place, s’inclinant en quarts de finale à chaque fois. À Paris, avec Sammelvuo à la tête d’une formation qui affiche un bel équilibre entre la jeunesse et l’expérience, les Canadiens chercheront à atteindre les rondes de médailles.
Brandie et Melissa se hissent au sommet du classement mondial de volleyball de plage
Brandie Wilkerson et Melissa Humana-Paredes se connaissent depuis longtemps. Il y a une décennie, elles ont joué au volleyball universitaire ensemble à l’Université York. Ensuite, leurs carrières respectives au volleyball de plage ont fait en sorte qu’elles ont emprunté des chemins différents. Melissa est devenue une des meilleures joueuses au monde en défensive et Brandie, une des meilleures en contre.
Aux Jeux de Tokyo 2020, elles ont chacune été éliminées en quarts de finale avec différentes partenaires. Quand est venu le moment de finaliser les duos en vue de Paris 2024, il était évident que Melissa et Brandie — avec l’une qui s’illustre en défensive et l’autre en contre, des amies de longue date toutes deux sur le point d’atteindre leur sommet — devaient unir leurs forces. Et c’est ce qu’elles ont fait.
Le duo a eu du succès dès le départ. Elles ont entrepris l’année 2023 de volleyball de plage en trombe, alignant cinq résultats parmi les cinq meilleurs, décrochant notamment une médaille d’or au tournoi du circuit Challenge de Jurmala, en Lettonie. Les Torontoises semblaient se compléter parfaitement : Melissa, une bagarreuse qui frappe de la droite, et Brandie, une grande et puissante gauchère.
Puis est arrivé un moment déclencheur. En juillet, au tournoi Elite 16 de Montréal, Melissa et Brandie ont fait le spectacle. Elles ont vaincu les meilleures équipes au monde et décroché l’or, tout ça en sol canadien, devant des milliers de bruyants et patriotiques partisans canadiens. Deux étoiles étaient nées!
En 2023, Melissa et Brandie ont participé à 10 compétitions, ne terminant jamais hors du groupe des cinq meilleures. Elles ont terminé l’année au quatrième rang du classement mondial, ce qui est une excellente nouvelle parce que les 17 équipes les mieux classées par genre – en date du mois de juin 2024 – se qualifieront automatiquement pour les Jeux olympiques. Évidemment, il reste beaucoup de temps d’ici là, mais Melissa et Brandie sont très bien placées pour obtenir leur place à Paris 2024 — et même pour aspirer à une médaille.
L’équipe féminine de volleyball assis se qualifie pour les Jeux paralympiques Paris 2024
Depuis des années maintenant, l’équipe canadienne féminine de volleyball assis n’a pas cessé de s’améliorer, montant progressivement les échelons au classement mondial. L’équipe s’est contentée de la septième place à sa première participation aux Jeux paralympiques à Rio 2016, mais elle a raté le podium de peu à Tokyo, s’inclinant devant le Brésil dans le match pour la médaille de bronze.
Les Canadiennes avaient une bonne erre d’aller au moment d’entreprendre l’année 2023, ayant pris la deuxième place aux précédents Championnats du monde. Une chose était claire, elles pouvaient rivaliser avec les meilleures formations au monde. Tout au long de 2023, l’équipe a voyagé un peu partout sur la planète, disputant des tournois aux Pays-Bas, s’entraînant au Brésil, jouant les hôtes à l’occasion de matchs amicaux à Edmonton. Tout cela leur a permis de se préparer dans le but d’obtenir leur qualification pour les prochains Jeux paralympiques.
En novembre, l’équipe est arrivée à la Coupe du monde au Caire, en Égypte, où une seule place paralympique était disponible. Une pléiade d’autres pays – notamment la Chine, le Brésil et les États-Unis – s’étaient déjà qualifiés, ce qui veut dire que le Canada avait une belle occasion de décrocher son billet pour les Jeux paralympiques 2024. C’est en plein ce qui est arrivé.
En s’imposant 3-0 contre l’Allemagne dans les demi-finales, les Canadiennes ont officiellement décroché leur place à Paris, terre des cafés terrasses et des baguettes de pain. En finale, les femmes se sont inclinées en quatre manches contre la Chine, mais Heidi Peters et Sarah Melenka ont quand même décroché des honneurs individuels à l’issue du tournoi, ceux de joueuse la plus utile à son équipe et de meilleure passeuse, respectivement.
Les Canadiennes passeront les prochains mois à se préparer pour les Jeux paralympiques, qui auront lieu du 29 août au 7 septembre. Le tournoi de volleyball assis regroupera huit équipes par genre à l’Arena Paris Nord. À l’heure actuelle, les Canadiennes sont classées au troisième rang mondial, ce qui fait en sorte qu’une médaille – et le meilleur résultat dans l’histoire de l’équipe dans l’histoire des Jeux paralympiques – est largement à leur portée.
L’équipe senior féminine de volleyball intérieur bien placée pour mettre fin sa longue absence aux Jeux
Cela fait un bon moment que l’équipe canadienne féminine de volleyball intérieur ne s’est pas qualifiée pour les Jeux olympiques. En fait, la dernière fois qu’elle y a obtenu sa place, c’était il y a plus de 25 ans, à Atlanta 1996 (ses seules autres présences aux Jeux remontent aux éditions de Montréal 1976 et de Los Angeles en 1984).
Ce qui fait que les Canadiennes ont amorcé la saison 2023 au 14e rang mondial et elles ont alors établi l’objectif de décrocher une des 12 places disponibles pour Paris 2024, espérant mettre fin à leur terrible disette olympique. L’équipe avait à sa disposition le personnel nécessaire pour y arriver, notamment l’entraîneure-chef Shannon Winzer, une étoile montante sur le circuit international, et la capitaine d’équipe Alexa Gray, une force dominante au filet.
De mai à juin, le Canada a participé à la Ligue des Nations de volleyball. Les Canadiennes ont complété le tournoi avec une fiche de 6-6, ce qui leur a valu la 10e place et de se faire remarquer par la communauté mondiale du volleyball en raison des quelques performances impressionnantes qu’elles ont réalisées. Dans la défaite en cinq manches aux mains de la Pologne, Gray a été magique, récoltant un éblouissant total de 37 points. Le Canada a par ailleurs décroché une étonnante victoire en cinq manches contre le Brésil, équipe médaillée d’argent olympique en titre. Les Canadiennes sont alors officiellement devenues une formation à surveiller.
Tous les regards se sont ensuite tournés vers le Tournoi de qualification olympique en septembre, où six places olympiques étaient à l’enjeu. En fin de compte, les Canadiennes ont affiché un bilan de 5-2, pas tout à fait suffisant pour décrocher un billet pour Paris. La qualification allait donc devoir attendre. À ce tournoi, le Canada a toutefois signé sa plus grande victoire de mémoire récente, remportant de façon spectaculaire un match de cinq manches contre la Turquie, équipe la mieux classée au monde, et montrant ainsi qu’il était possible de venir à bout des meilleures formations de la planète.
Le Canada a fini la saison au 11e rang mondial. Jusqu’ici, les pays qui se sont qualifiés pour les Jeux de Paris 2024 à la suite de leurs performances au Tournoi de qualification olympique sont la République dominicaine, la Serbie, la Turquie, le Brésil, les États-Unis et la Pologne. Sans oublier la France, automatiquement qualifiée. Les cinq places restantes seront attribuées aux équipes les mieux classées à l’échelle mondiale en date du mois de juin 2024, la priorité étant donnée aux pays de continents qui n’ont pas encore de représentantes.
Les Canadiennes ont encore du travail à accomplir. Profitant d’un solide classement mondial au moment d’amorcer l’année 2024, et en vertu de leurs récentes victoires contre le Brésil et la Turquie, le contexte est peut-être propice pour que le Canada puisse finalement mettre fin à sa longue absence aux Jeux.