Liste des intronisés 2022

Kristine
Drakich

Entraîneur

Kristine Drakich est née dans une famille de volleyball. Sa mère, Mary, a été membre de l’équipe nationale féminine. Son père, Eli, a appris comment jouer en autodidacte après avoir fait la connaissance de Mary et il a fini par s’impliquer en dehors du terrain comme entraîneur et bénévole. Son frère, Ed, avant de devenir lui-même un athlète au sein de l’équipe nationale et de l’équipe nationale de volleyball de plage, a grandi en jouant au volleyball et a fini par la convaincre de commencer à pratiquer ce sport à l’école secondaire.

Cette décision a eu une incidence sur le reste de sa vie. Kristine a été retenue dans l’équipe première à l’école et elle a ensuite évolué pour l’équipe de volleyball féminin des Varsity Blues de l’Université de Toronto de 1983 à 1986, étant nommée capitaine d’équipe et retenue au sein de l’équipe d’étoiles canadiennes Elle a continué de monter les échelons en tant qu’athlète, alors qu’elle a éventuellement œuvré avec les équipes nationales canadiennes de volleyball intérieur et de plage.

Après que l’équipe de volleyball intérieur a raté la qualification pour les Jeux olympiques Séoul 1988, Kristine est retournée à l’Université de Toronto. Son parcours universitaire d'athlète a toutefois été écourté quand elle a subi une déchirure au LCA, ce qui l’a forcée à mettre fin à sa carrière de joueuse.

L’hiver suivant, Sport Canada offrait un programme de mentorat pour les femmes. La personne qui occupait le poste d’entraîneur des Varsity Blues à l’époque n’allait pas revenir la saison suivante, puis Liz Hoffman, directrice du département des sports de l’université a demandé à Kristine si elle aimerait lui succéder. Bien que Kristine n’ait jamais envisagé de faire carrière comme entraîneure, elle a postulé et sa candidature a été retenue. Elle croyait qu’elle allait travailler comme entraîneure pendant quelques années en attendant de pouvoir décider ce qu’elle allait faire ensuite. Sa première saison au poste d’entraîneure-chef de l’équipe de volleyball féminin des Blues a été en 1989-1990 et elle occupe toujours ce poste 33 ans plus tard.

Sous sa direction, les Blues se sont qualifiées pour le carré d’as de SUO 31 fois en 32 ans, séquence qui comprend 22 présences de suite de 1990 à 2010. Ses équipes ont remporté le championnat de SUO à 11 reprises. En 2015-2016, l’équipe a connu une saison parfaite avec une fiche de 25-0, a remporté un deuxième titre de SUO d’affilée et a ensuite décroché le premier titre national de U SPORTS dans l’histoire du programme.

Kristine a été nommée entraîneure de l’année dans l’Association Est de SUO 11 fois et, en 2014-2015, elle a été proclamée entraîneure de l’année au sein du réseau U SPORTS. Elle a aussi été honorée à titre d’entraîneure de l’année par Ontario Volleyball ainsi que par le Centre national de haute performance 3M. Sa carrière à l’Université de Toronto a évolué au fil des ans, alors qu’elle est notamment devenue éducatrice en sport à la faculté d’éducation physique et de la santé.

La carrière d’entraîneure de Kristine ne s’est pas limitée à son poste à l’université. Elle a œuvré dans ce rôle à l’échelle internationale autant au volleyball intérieur que de plage, alors qu’elle mené Équipe Canada vers une participation aux Championnats du monde de volleyball de plage des moins de 19 ans et des moins de 21 ans, ainsi que l’équipe nationale canadienne junior aux Championnats de la NORCECA. Kristine a aussi été l’entraîneure d’Équipe Ontario aux Jeux du Canada, autant à l’intérieur que sur plage.

Le travail de Kristine dans son sport ne se limite pas non plus à ce qu’elle fait sur les lignes de côté. Elle a animé de nombreux ateliers, rejoignant des centaines de femmes pour leur parler de questions comme l’image corporelle dans le sport, les athlètes féminines et leurs entraîneurs ainsi que l’égalité des genres. Elle a œuvré dans plusieurs comités et groupes de travail, notamment au sein du groupe de travail sur l’égalité des genres, à titre de présidente de l’Association de volleyball de l’Ontario et en tant qu’une des principales intervenantes dans l’élaboration d’une politique contre le harcèlement, en cherchant notamment à lutter contre l’homophobie dans le sport.

En 2014, on lui a décerné le Prix de la percée Mario-Lay de l’ACAFSA présenté par l’Association canadienne pour l’avancement des femmes, du sport et de l’activité physique (ACAFSA). Ce prix est attribué en hommage à celle qui a défendu la cause de l’égalité des genres et qui a fondé l’ACAFSA, Marion Lay, afin de récompenser une personne, un groupe ou une organisation dont la contribution remarquable s’est étendue sur plus de 10 ans et qui a eu une incidence et/ou fait tomber les barrières en matière de participation équitable pour les filles et les femmes dans le sport.

Kristine a été bénévole au sein de plusieurs organismes, notamment à l’occasion de compétitions internationales de la Fédération internationale de volleyball (FIVB) et de la Fédération internationale du sport universitaire (FISU), d’événements nationaux de U SPORTS et Volleyball Canada, ainsi que de compétitions provinciales avec l’Association de volleyball de l’Ontario. Elle a aussi été présidente du comité d’organisation pour le volleyball aux Jeux panaméricains 2015 à Toronto.

L’apport de Kristine au sport a été reconnu à l’occasion de son intronisation au Temple de la renommée du sport de l’Université de Toronto en 2001, ainsi qu’au Temple de la renommée de l’Association de volleyball de l’Ontario en 2018.

Kristine a été une pionnière pour les entraîneures dans toutes les disciplines du sport. Son nom est souvent évoqué pour son rôle de mentore auprès de plusieurs générations d’entraîneures qui ont suivi ses traces. Elle nous a tous et toutes inspirés en raison de son leadership, de sa passion et de son dévouement, alors qu’elle travaillait pour façonner un avenir meilleur au profit de son sport. Aujourd’hui, c’est un honneur pour nous d’introniser Kristine Drakich à titre d’entraîneure au Temple de la renommée de Volleyball Canada en reconnaissance de la remarquable carrière qu’elle a connue jusqu’ici dans notre sport.