Michel
Paiement

Michel Paiement a une expression qui, selon lui, résume sa carrière dans le volleyball: « Au bon endroit, au bon moment et avec les bonnes personnes ». C’est là un fil conducteur du temps qu’il a consacré à ce sport. Il n’a pas grandi en jouant au volleyball et n’avait aucun lien avec ce sport. C’est plutôt le volleyball qui l’a choisi.

Au cours de son enfance et son adolescence à Amos, au Québec, Michel a joué au hockey et il a éventuellement porté les couleurs des Bruins de Shawinigan dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Après ne pas avoir été repêché par un club de la LNH, il a fini par se dénicher une bourse d’études pour jouer au hockey à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard. Après une année là-bas, il savait qu’il voulait étudier en éducation physique et il a obtenu un transfert à l’Université Acadia. C’est là que le volleyball l’a trouvé et il est tombé en amour avec ce sport.

Une fois ses études complétées, Michel est retourné à Amos pour y travailler à l’école secondaire en tant que professeur d’éducation physique. À l’époque, tous les enseignants en éducation physique devaient aussi agir comme entraîneur dans un sport. On lui a offert le basketball, un sport où son frère connaissait déjà du succès comme entraîneur. Cependant, comme il ne voulait pas rester dans l’ombre de son frère, Michel a décidé d’y aller avec le volleyball – un sport qu’il n’avait jamais enseigné. À sa deuxième année, il a mené l’équipe jusqu’au championnat régional, puis provincial.

En 1980, on lui a confiné un poste d’entraîneur adjoint avec l’équipe provinciale et il a été nommé directeur de cours pour sa région. En 1984, il s’est inscrit à l’Université du Nouveau-Brunswick pour obtenir une maîtrise en administration du sport. Pendant ses études à cette institution, il a continué de donner des cours de volleyball tout en agissant comme entraîneur dans un autre sport qui le passionnait - le golf.

L’Université de Moncton a pris connaissance de l’ascension de ce jeune entraîneur et l’a invité à diriger un camp de fin de semaine pour l’équipe de volleyball masculin. Le camp s’est très bien passé et quand l’entraîneur-chef de l’équipe a accepté un mandat de deux ans à titre de directeur du département des sports, on a offert le poste à Michel et celui-ci l’a accepté.

À sa deuxième année, l’équipe a remporté le titre au Championnat de Sport universitaire de l’Atlantique et il a été choisi entraîneur de l’année de SUA. Il a ensuite été nommé entraîneur-chef d’Équipe Québec en vue des Jeux du Canada 1987, où il a mené sa formation à la conquête de la médaille d’argent.

Une fois terminé le mandat de deux ans de Michel comme entraîneur à Moncton, il a décidé de s’installer à Ottawa afin d’être auprès de sa conjointe Louise. Peu de temps après, le poste de directeur technique à Volleyball Canada est devenu disponible. Il a postulé et il a obtenu le poste — au bon endroit et au bon moment.

Dans le rôle de directeur technique, Michel a eu une incidence sur le volleyball au Canada à tous les niveaux. De 1987 à 2001, il a travaillé avec les équipes nationales, il a dirigé des cours de formation et des programmes pour entraîneurs et il a travaillé avec les Associations provinciales et territoriales partout au pays. Il cherchait sans cesse à rassembler tout le monde et leurs forces afin de veiller à la croissance et au développement de leur sport.

Une des plus grandes réalisations de Michel à son époque a été la refonte du parcours de l’entraîneur. Il a œuvré pour changer le processus de développement afin de transformer l’approche fondée sur des cours en classe en système fondé sur les compétences où les entraîneurs devaient travailler avec les athlètes afin d’élaborer et mettre en œuvre une planification. Michel se déplaçait un peu partout au Canada pour livrer cette formation, si bien que la prochaine vague d’entraîneurs de volleyball a profité des retombées de cette nouvelle façon de faire.

À l’époque où il œuvrait à Volleyball Canada, Michel a aussi travaillé à l’échelle internationale avec la Fédération internationale de volleyball en tant que formateur et, éventuellement, comme directeur de cours. En 1995, il a été nommé secrétaire de la Commission de développement. Sa capacité à unifier les groupes a été mise à profit ici aussi, alors qu’il a invité des entraîneurs de l’étranger à venir rencontrer les entraîneurs canadiens afin de leur parler de tactique et de systèmes, ce qui était quelque chose qu’on gardait secret avant que Michel ouvre cette porte.

Après avoir quitté Volleyball Canada, Michel s’est vu offrir un poste avec le Collège Nouvelles Frontières, à Gatineau, et il est alors devenu vice-président de l’institution tout en agissant comme entraîneur au volleyball. En 2007, il en est devenu le directeur d’école, poste qu’il a occupé jusqu’à retraite en 2016. Il a quand même continué de garder un lien avec le Collège par la suite à titre de gestionnaire de sa fondation. Il a continué de donner des cours pour entraîneurs pour la FIVB jusqu’en 2013, année pendant laquelle il est devenu entraîneur de l’équipe féminine de l’Université du Québec en Outaouais, y allant ainsi de sa première incursion de la sorte au volleyball féminin. Il a pris sa retraite du volleyball en 2018.

En reconnaissance de l’engagement dont il a fait preuve toute sa vie en matière de formation et développement des entraîneurs, Michel s’est vu attribuer la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II en 2013.

Michel a joué un rôle déterminant dans la croissance du volleyball et de la profession d’entraîneur au Canada. L’impact qu’il a eu sur son sport se fait toujours sentir aujourd’hui non seulement parce qu’il a contribué au développement de la génération suivante d’entraîneurs, mais aussi en raison des programmes qu’il a conçus et qu’il a aidé à élaborer dans le cadre de son travail à Volleyball Canada. Il est reconnu pour ses habitudes de travail remarquables, sa capacité à rassembler les gens et la gentillesse dont il faisait preuve à l’égard de tous ceux et celles qu’il rencontrait. Aujourd’hui, c’est un honneur pour nous d’introniser Michel Paiement à titre de bâtisseur au Temple de la renommée de Volleyball Canada en reconnaissance de l’engagement et du dévouement dont il a fait preuve à l’endroit du volleyball.