07 févr. Assis Femmes Senior
Danielle Ellis annonce sa retraite après trois participations aux Jeux paralympiques
Après 12 années où elle a arboré la feuille d’érable avec l’équipe canadienne féminine de volleyball assis, participant notamment à deux éditions des Jeux paralympiques dans le rôle de capitaine, Danielle Ellis a annoncé qu’elle prenait sa retraite d’Équipe Canada.
La dernière présence d’Ellis dans l’uniforme rouge et blanc remonte au moment où l’équipe canadienne de volleyball assis a accédé au podium paralympique pour la première fois de son histoire, en vertu d’une médaille bronze remportée aux Jeux paralympiques Paris 2024.
« Je me souviens juste que le coup de sifflet était arrivé un peu tardivement, j’étais stupéfaite en ensuite, soudainement, nous avons toutes foncé vers le milieu du terrain pour un câlin géant en groupe », a dit Ellis de ce moment historique.
« Je ne m’étais jamais sentie aussi heureuse qu’à ce moment-là, mais en même temps, j’étais calme et sereine et plus que jamais en amour avec le sport et mes coéquipières. Je sais que ce moment-là est survenu après de nombreuses années de travail acharné, de détermination et de dévouement de la part de bien des gens ».
Ce moment est un des faits saillants dans la carrière d’Ellis, parmi plusieurs autres. La para-athlète née à White Rock, en Colombie-Britannique, a aidé les Canadiennes à l’occasion de leur toute première participation aux Jeux paralympiques à Rio 2016, où elles ont pris la septième place. C’était la première de trois participations d’affilée pour l’équipe et celle-ci a amélioré son sort chaque fois, terminant quatrième à Tokyo 2020 avant d’accéder au podium à Paris.
Ellis a aussi vécu des moments inoubliables quand l’équipe canadienne a fini septième aux Championnats du monde de volleyball assis 2018 et troisième aux Jeux parapanaméricains 2019, et aussi quand le Canada a remporté l’argent aux Mondiaux 2022 et l’or aux à la Coupe du monde de volleyball assis de World ParaVolley 2023. Le résultat obtenu en 2018 représente un moment particulièrement important aux yeux d'Ellis.
« Je sais que ça peut sembler étrange d’être fière d’une septième place, mais notre équipe est vraiment revenue en force dans le dernier match de la compétition, et jamais je ne m’étais sentie aussi proche des gens de mon entourage, a indiqué Ellis. Il y a eu un moment durant le match où j’ai regardé autour de moi vers mes coéquipières et nous avions toute pris une profonde respiration en même temps, ensemble, et c’est alors que j’ai su que nous allions faire quelque chose de formidable.
« Je savais que j’allais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour réaliser nos objectifs et c’est ce que nous avons fait encore et encore à chacun des tournois qui ont suivi depuis ».
Ellis a par ailleurs ajouté : « Un autre souvenir qui me revient toujours est notre dernier match du tournoi de qualification de la dernière chance pour Tokyo en février 2020. C’était la première fois que je disputais un match où il y avait la possibilité de qualification pour les Jeux paralympiques et c’était tellement spécial de le disputer à Halifax, en Nouvelle-Écosse, avec nos amis et nos familles dans les gradins, et aussi l’équipe canadienne de softball féminin.
« J’étais extrêmement fière d’avoir travaillé fort pour décrocher une place aux Jeux paralympiques et j’ai encore des frissons quand je pense à ces moments-là ».
Ellis, qui a perdu la moitié de sa jambe droite en raison d’un cancer quand elle était bébé, a joué au volleyball assis à l’École secondaire Semiahmoo à Surrey, en Colombie-Britannique. Elle a découvert le volleyball assis à l’occasion d’un camp de volleyball debout tenu à Trinity Western en 2007. L’année suivante, Volleyball Canada a annoncé la mise sur pied d’une équipe féminine de volleyball assis et le reste appartient à l’histoire.
Celle qui a maintenant 33 ans a fait partie de l’équipe canadienne jusqu’à ce que le Canada rate la qualification pour les Jeux paralympiques de Londres 2012, puis elle a pris une courte pause du programme de 2012 à 2015. Elle est retournée avec l’équipe en 2016, si bien que la qualification de 2020 représentait la première fois qu’elle goûtait à l’expérience de se qualifier pour les Jeux paralympiques. À ce Tournoi final de qualification paralympique de World ParaVolley 2020, Ellis a joué un rôle déterminant au sein de l’équipe, elle qui a été nommée joueuse par excellence du tournoi.
Avec Ellis comme chef de file de l’équipe féminine, et grâce aux podiums décrochés aux Championnats du monde de volleyball assis 2022, à la Coupe du monde de volleyball assis de World ParaVolley 2023 et aux Jeux paralympiques Paris 2024, les Canadiennes se sont hissées au premier rang du classement de World ParaVolley pour la toute première fois.
« Il y a tellement de gens que je veux remercier, a commencé par dire Ellis au moment de revenir sur sa carrière. Évidemment, mes parents, qui ont toujours cru en moi en tant qu’être humain et qui ne m’ont jamais laissé croire que mon handicap allait m’empêcher de faire ce que je voulais faire dans la vie. Ritchie, le premier entraîneur d’un club de volleyball qui m’a vraiment fait sentir valorisée comme athlète et qui m’a aidée à accepter mon handicap et à trouver des façons de le considérer comme un avantage plutôt qu’un inconvénient.
« Tous les membres du personnel et les athlètes qui m’ont accueillies en 2008 au sein d’Équipe Canada. … Il y a tellement de gens qui ont travaillé et qui ont dû se sacrifier pour mettre sur pied une équipe canadienne féminine de volleyball assis et je suis tellement fière d’avoir été là pour voir tout ça à ses débuts. Et, honnêtement, il y a eu tellement de personnes, d’entraîneurs et de membres de l’ESI qui m’ont traitée avec compassion et gentillesse, et qui m’ont aidée à devenir la meilleure version de moi-même après toutes ces années ».
Ellis affirme que l’entraîneure-chef Nicole Ban a été un élément essentiel dans les succès du programme depuis 10 ans. « C’est une personne extraordinaire qui voit en nous ce que nous pouvons devenir. J’ai toujours senti qu’elle voyait au-delà de qui j’étais et elle m’a donné la confiance et l’amour-propre nécessaires pour que je puisse batailler pour cette équipe et pour moi-même ».
Sa coéquipière Jolan Wong est aussi une mentore et un modèle à suivre à ses yeux : « Il n’y aurait pas eu d’équipe féminine de volleyball assis sans elle. … Elle affiche de la passion et elle travaille fort et quand j’ai une journée difficile, je me demande simplement ce que Jo ferait, ça me suffit pour passer à travers. Je suis extrêmement fière d’elle et je suis reconnaissante qu’elle soit là ».
Ellis a étudié à l’Institut de justice de la Colombie-Britannique et a travaillé comme ambulancière dans le passé. Elle poursuit actuellement des études pour devenir technicienne en pharmacie.
Après avoir connu une aussi longue carrière avec Équipe Canada, Ellis retient plusieurs apprentissages qu’elle peut maintenant chercher à transmettre à la prochaine génération d’athlètes.
« Premièrement, tu es la seule personne à qui tu peux te comparer, a dit Ellis. Tu es la seule personne à avoir suivi le chemin que tu as emprunté et tu es la seule personne à savoir à quel point tu as travaillé fort pour te rendre jusque-là. Sois-en toujours fière.
« Deuxièmement, ne précipite pas les choses. Les bonnes choses prennent du temps et ce sont les petits moments entre les grands moments qui permettent de réaliser à quel point ces grands moments sont grands. Savoure tous ces petits moments.
« Troisièmement, pas tout le monde dans ton entourage va comprendre le temps et le dévouement que ça prend pour être parmi les meilleures, mais ça revient toujours à toi et ce que tu es prête à faire pour obtenir la chance de vivre quelque chose d’extraordinaire.
« Quatrièmement, aime-toi dans les bons moments et aussi dans les moins bons moments. Chaque pas est un pas dans la bonne direction ».
Contact de Volleyball Canada pour les médias
Jackie Skender
jskender@volleyball.ca
Cell. : 613-794-7676
![Block image placeholder](https://volleyball.ca/uploads/attachments/images/2025/Ellis_portrait_web.jpg)