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Profil d’entraîneure : Joely Christian-MacFarlane

« L'attention qu'on porte en ce moment à ce qui arrive dans la communauté noire représente un pas de géant dans la bonne direction, mais il reste encore des millions de pas à faire avant d'arriver à une véritable résolution. »

Entraîneure à tous les niveaux du volleyball, Joely Christian-MacFarlane est une pionnière de ce sport.

Joueuse qui compte plusieurs réalisations à son palmarès, Christian-MacFarlane a joué pour l'Université de Regina, où elle a remporté deux médailles de bronze au niveau canadien et a été nommée au sein de l'équipe d'étoiles nationale universitaire. Elle a fait partie de l'équipe nationale junior, aidant cette formation à décrocher une médaille d'argent au Championnat junior de la NORCECA et à se qualifier pour le Championnat du monde junior. Elle a par ailleurs joué avec l'équipe nationale senior.

Quand elle a fait le passage à la profession d'entraîneur en 2003, Christian-MacFarlane est devenue entraîneure adjointe à l'Université de Toronto et elle s'est retrouvée à la barre d'Équipe Ontario aux Jeux du Canada de 2005, où son équipe est restée invaincue et a remporté la première médaille d'or dans l'histoire de l'Ontario à cette compétition. À cette occasion, elle a été nommée Entraîneur féminin de l'année et ensuite, en 2006, elle a été proclamée Entraîneur de l'année de l'Association de volleyball de l’Ontario (OVA).

Elle a accepté le poste d'entraîneure-chef de l'Université Queen's en 2007 et elle a mené les Gaels à deux présences aux demi-finales provinciales ainsi qu'à la seule conquête du championnat du SUO dans l'histoire de l'institution, en 2011-2012. Sept ans plus tard, elle a pris la tête du programme féminin au Collège militaire royal, où elle se trouve toujours à ce jour. Elle a aussi passé une partie de son temps à agir comme entraîneure de l'équipe nationale féminine militaire du CISM, ayant notamment aidé le programme à terminer en quatrième place des Championnats du monde 2018 et en sixième position aux Jeux mondiaux militaires de 2020.

Volleyball Canada a récemment eu l'occasion de s'entretenir avec Christian-MacFarlane à propos de sa carrière d'entraîneure et de ce qu'elle pense dans l'ensemble du rôle d'entraîneur sportif.

Volleyball Canada : Comment avez-vous fait le passage vers la profession d'entraîneur? Est-ce un scénario que vous aviez toujours envisagé?

Joely Christian-MacFarlane : J'ai toujours aimé faire le travail d'entraîneur dans le cadre de camps de volleyball et de cliniques d'habiletés quand je fréquentais l'université. C'était formidable de travailler avec de jeunes athlètes et de leur communiquer mon amour pour le volleyball. Quand je vivais à Vancouver, après avoir terminé ma carrière de joueuse à l'Université du Manitoba, des étudiants de l'école secondaire où je travaillais m'ont demandé de diriger leur équipe. Je savais que sans entraîneur, il n'y aurait pas eu de saison, alors j'ai accepté d'aider. Cela a commencé avec moi qui dirigeais l'équipe des garçons, puis je me suis retrouvée à diriger l'équipe des filles l'année suivante.

Quand je suis allée vivre de nouveau en Ontario, quelqu'un m'a demandé de m'occuper d'une équipe de club qui allait être démantelée s'ils ne trouvaient pas d'entraîneur. Tout le monde dans l'équipe en était à sa dernière année d'études et visait de faire des études collégiales ou universitaires, alors j'ai trouvé qu'il était important que je leur permette de faire le pont vers l'année suivante pour leur donner la chance d'atteindre leurs objectifs. C'est l'étincelle qui m'a donné l'envie de continuer à agir comme entraîneure, de continuer à aider de jeunes athlètes à viser des objectifs par l'entremise du volleyball. De la photographe réputée Samantha Clarke aux Olympiennes Kristina Valjas et Heather Bansley, c'est incroyable le nombre de jeunes athlètes remarquables qui sont passées par mon gymnase et ont fini par connaître de remarquables carrières, et bien souvent des carrières sportives. 

Être entraîneure, ce n'est pas quelque chose que je désirais faire, c'est tout à fait par accident que j'y suis arrivée. Comme bien des athlètes qui évoluent au niveau compétitif, je voulais jouer au plus haut niveau le plus longtemps possible. Les blessures ont changé la trajectoire de ma carrière de joueuse et le destin m'a poussée vers le rôle d'entraîneure. Je dois dire toutefois que j'adore vraiment et que j'accorde beaucoup de valeur aux leçons que j'ai apprises de mes premiers entraîneurs, et j'espère que je réussis à bien transmettre ces leçons aux athlètes que je dirige maintenant.

VC : Qui vous a soutenu au cours de votre parcours? Avez-vous des mentors?

JCM : J'ai toujours eu droit au soutien incroyable de ma famille, qui a vécu ce parcours avec moi. Mon parcours comme entraîneure a eu sa part de péripéties et à chaque fois, j'ai toujours été en mesure de me tourner vers ma famille pour me donner de la force au moment où j'en avais le plus besoin. Ma mère, mon père, ma sœur et mon mari ont vraiment répondu présents au début de ma carrière d'entraîneure à l'université. J'avais un nouveau-né et notre jeune famille a fait ses bagages et est allée s'installer à Kingston pour que je puisse travailler à l'Université Queen's. Ils ont été là pour moi à chaque moment et ils continuent de l'être à ce jour.

J'ai eu la chance d'obtenir de nombreuses occasions d'apprendre de plusieurs grands entraîneurs et mentors. Parfois, les plus belles leçons nous viennent de personnes qui ne réalisent même pas qu'elles nous enseignent quelque chose. Je dirais que mes premiers entraîneurs ont été parmi mes plus importants mentors. Larry Griffith, Bill Seto, Bill Sloan et Frank Sulatycki m'ont tous inculqué l'amour du volleyball ainsi que la passion d'enseigner et d'offrir des occasions à de jeunes athlètes. Marge Holman et Donna Baydock, qui m'ont dirigée au niveau de l'équipe provinciale et de l'équipe nationale junior, respectivement, ont été les premières femmes entraîneures à me diriger et elles ont été des modèles pour moi quand j'ai commencé à œuvrer comme entraîneure. Au moment où j'ai commencé à envisager de faire carrière comme entraîneure, j'ai eu la chance d'avoir Laurie Eisler, Diane Scott, Kristine Drakich et Linda Melnick comme exemples de femmes entraîneures au niveau universitaire. Laurie Eisler et Linda Melnick m'ont aidée à voir de quelle façon je serais capable de gérer mes rôles de mère et d'entraîneure. 

Les entraîneures qui ont joué et continuent de jouer un rôle important dans ma vie comme mentores sont Kristine Drakich et Leslie Irie. Ce sont des entraîneures en qui j'ai confiance et à qui je demande des conseils, chez qui je vais chercher du soutien. Je considère aussi Beth Barz, de l’équipe canadienne de rugby, comme étant une des mentores qui a eu le plus d'influence sur moi, elle est une ressource précieuse et elle me donne des points de vue très différents sur les défis auxquels je suis parfois confrontée au volleyball.

Brenda Willis a joué un rôle très important dans mon parcours d'entraîneure. Brenda a été ma mentore au PNCE et elle a contribué à mon développement comme entraîneure. Elle m'a encouragée à poursuivre ma carrière d'entraîneure au niveau universitaire et elle m'a donné beaucoup de soutien à mes premières années comme entraîneure.

VC : Vous avez été entraîneure à Queen's puis au Collège militaire royal, en quoi ces deux institutions sont-elles différentes? On imagine qu'il y a beaucoup de différence entre diriger l'équipe d'une école civile et celle qui se trouve sur une base militaire.

JCM : Il y a plusieurs différences et pourtant, plusieurs similitudes aussi. Je crois qu'en raison de notre fiche, bien des gens ne voient pas au-delà de ça. Par contre, mes athlètes au Collège militaire veulent connaître du succès tout autant que mes athlètes à Queen's le voulaient. Elles veulent s'entraîner aussi fort, elles veulent se qualifier pour le tournoi de fin de saison, elles veulent être les meilleures joueuses de volleyball possible. 

Là où c'est différent, c'est au niveau des priorités en dehors du gymnase et qui peuvent venir en conflit avec ces objectifs sportifs que se donnent les joueuses. Nos athlètes peaufinent leurs compétences militaires et professionnelles quand elles sont loin du court, tandis que les athlètes de Queen's peuvent se concentrer sur leur développement en volleyball de façon continue. La décision de s'engager auprès du Collège militaire, c'est une décision de s'engager dans un choix de carrière permanent à l'âge de 17 ans. Le but n'est pas d'accéder à l'équipe nationale ou d'aller joueur dans les rangs professionnels à la fin de sa carrière universitaire. Le but, c'est d'être au service de notre pays en tant que membre des forces canadiennes. Par conséquent, le bassin d'athlètes qui envisagent de s'inscrire au Collège militaire est beaucoup plus restreint.

Une des plus belles occasions qui résulte de mon passage au Collège militaire, c'est de prendre ce que j'ai appris dans le cadre de notre programme de l'équipe nationale et d'œuvrer au niveau international en tant qu'entraîneure-chef de l'équipe nationale militaire. C'est là quelque chose que je n'aurais jamais pu faire à Queen's. Je passe maintenant ma saison morte à diriger contre les athlètes et des entraîneurs de calibre olympique et j'ai l'occasion de me retrouver à des Championnats du monde et à notre propre version des Jeux olympiques. Ça s'est avéré être une formidable occasion que bien peu d'entraîneurs ont eu le privilège de vivre.

VC : Kristine Drakich est le premier entraîneur que nous avons présenté dans le cadre de cette série et elle a mentionné votre nom à titre de personne à mettre en valeur. Elle a mentionné que vous êtes peut-être la seule entraîneure-chef noire à œuvrer au volleyball dans le réseau U SPORTS et peut-être la femme entraîneure noire qui a connu le plus long séjour dans le sport universitaire, tous sports confondus. Savez-vous si c'est effectivement le cas?

JCM : Je suis présentement la seule personne noire à occuper un poste d'entraîneur-chef au volleyball dans le réseau U SPORT et j'occupe ce poste depuis 13 ans. Je me dois sans doute d'être d'accord avec Kristine et dire que c'est effectivement possible que je sois la femme entraîneure noire qui a eu le plus long séjour dans l'histoire du sport universitaire. En fait, j'ai essayé de vérifier tout ça et les infos sont plutôt rares, mais de ce que j'ai vu, elle semble bien avoir raison. En ce qui concerne les entraîneurs noirs du réseau U SPORT, il me reste une autre année avant d'égaler l'entraîneur noir qui a connu le plus long séjour au volleyball universitaire, Jean-Pierre Chancey, qui a été un pionnier pour les entraîneurs noirs dans ce sport. Il a travaillé pendant 14 saisons à l'Université de Montréal. 

VC : En tant que rare femme noire à occuper un poste d'entraîneure-chef à un haut niveau au volleyball au Canada, avez-vous pu constater à quel point le contexte s'est amélioré en termes de diversité? Autant du côté des femmes que des personnes de couleur?

JCM : Je trouve qu'il reste encore beaucoup de chemin à faire en termes de diversité dans le sport. Les femmes continuent d'être sous-représentées aux postes d'entraîneurs au niveau de la base, provincial et national. Les personnes de couleur, peu importe qu'ils soient des hommes ou des femmes, ne sont pas visibles dans les postes de leadership dans notre sport ou dans les organisations qui soutiennent le sport. 

Ces 10 dernières années, j'ai vu le sport devenir de plus en plus dispendieux et, donc, devenir de moins en moins accessible à plusieurs communautés. Le volleyball est devenu un sport de privilégié. C'est accessible aux athlètes et aux familles qui peuvent se payer les frais de club élevés, des entraîneurs personnels et les frais de participation aux programmes provinciaux et nationaux. En tant que communauté du volleyball, nous devons amener les dirigeants d'installations communautaires et des commissions scolaires à s'impliquer de la même façon qu'ils l'ont fait quand ils ont soutenu la vision qu'on a implantée pour le basketball partout au pays ces dernières années. Il faut les encourager à réduire, voire éliminer, les coûts associés à la location d'espaces pour les groupes communautaires. Nous devons aussi mieux faire pour intéresser des communautés qui sont plus diversifiées et créer des possibilités qui ne dépendent pas du facteur argent pour être accessibles. 

VC : Qu'est-ce que la communauté du volleyball pourrait faire pour attirer davantage les femmes vers des postes d'entraîneures à tous les niveaux, et plus précisément au niveau universitaire?

JCM : C'est difficile d'être entraîneure. Avant de songer à devenir entraîneure, que ce soit comme bénévole ou pour gagner sa vie, il y a tellement de choses à considérer. Quand on parle du travail d'entraîneure ou de n'importe quel travail, la garde d'enfants et la famille doivent être au centre de la discussion, tout comme une compensation financière juste et équitable, ainsi que le cheminement de carrière. Les femmes doivent savoir qu'elles peuvent avoir une famille et avoir du soutien, et savoir de quoi leur vie aura l'air à ces niveaux-là. Qu'en sera-t-il du congé de maternité si tu évolues dans un sport qui dure deux sessions comparé à un sport qui n'est actif que pendant une session? Peuvent-elles avoir leur bébé/jeune enfant avec elles au travail? Quand elles passent toute la fin de semaine sur la route avec l'équipe, est-il entendu qu'on leur redonnera une partie de ce temps pour le passer en famille pendant une journée de semaine? Peuvent-elles voyager avec leurs enfants? Ce sont tous là des éléments à considérer au moment d'embaucher une femme comme entraîneur, mais aussi quand une femme envisage de faire carrière dans le sport. Il y a des sacrifices et des compromis qui sont moins lourds à porter quand il y a des modes de soutien qui sont clairement présents. 

VC : Quel a été le plus grand obstacle que vous avez affronté pendant votre carrière d'entraîneure et comment avez-vous fait pour passer au travers?

JCM : Je ne saurais dire s'il y a eu des obstacles plus grands que d'autres. Dans mon cas, il y a deux sortes de défi que j'ai dû affronter plus souvent que d'autres et qui ont eu un effet sur ma carrière d'entraîneure. Le premier est d'avoir dû apprendre comment trouver le bon équilibre entre mes rôles de mère, d'épouse et d'entraîneure. J'ai eu la chance d'avoir un mari et une fille qui ont été remarquables et qui ont affiché leur soutien à l'endroit du travail que je fais. Ce qui m'a aidée à trouver le bon équilibre, c'est d'avoir pu travailler avec un directeur sportif qui a été tout simplement incroyable dans sa façon de me soutenir. Il a soutenu sans retenue la trajectoire de ma carrière en m'offrant le niveau de flexibilité dont j'avais besoin pour trouver le bon équilibre entre mes trois rôles. 

Le deuxième défi est celui d'avoir dû composer avec le racisme. Je ne sais plus combien de fois j'ai vécu du racisme en tant qu'entraîneure. Le racisme manifeste, c'est facile à gérer parce que tu peux répondre à ça dans l'immédiat. Le racisme le plus difficile à gérer réside plutôt dans les microagressions et le racisme systémique. C'est difficile de répondre aux biais et perceptions inconscientes des gens. L'attention qu'on porte en ce moment à ce qui arrive dans la communauté noire représente un pas de géant dans la bonne direction, mais il reste encore des millions de pas à faire avant d'arriver à une véritable résolution.

VC : Avez-vous des intérêts en dehors du volleyball et du travail d'entraîneur et si oui, comment faites-vous pour trouver le bon équilibre entre ces intérêts et le volleyball?

JCM : J'adore passer du temps avec ma famille, bricoler et lire. Ma famille représente quelque chose d'important pour moi et je passe tellement de temps loin d'elle en cours de saison que quand j'ai effectivement du temps à passer avec elle, c'est sacré. Quant au bricolage, j'aime prendre de vieilles choses et les recycler, ou encore trouver quelque chose dans une vente de garage ou chez IKEA et le transformer en quelque chose de neuf ou qui sera utile autrement. C’est sans compter la lecture, je lis toutes sortes de choses, notamment un bon roman. En ce moment, je lis « L'autre moitié de soi » de Brit Bennett. J'ai appris avec le temps que c'est important pour moi de consacrer du temps aux aspects de ma vie qui n'ont rien à voir avec le volleyball. J'inclus dans mon horaire des journées sans volleyball pour que je puisse m'adonner à ces autres activités.

VC : Quel aspect de votre carrière d'entraîneure vous rend le plus fière?

JCM : Je me dois de dire que la chance de diriger et de rencontrer toutes ces incroyables jeunes femmes est ce qui me rend la plus fière dans ma carrière d'entraîneure. Quand je leur parle maintenant et que j'apprends ce qu'elles sont devenues en tant que jeunes femmes – des mères, des entraîneures, des avocates, des médecins et des enseignantes phénoménales, pour n'en nommer que quelques-unes... Je suis fière de voir que notre programme les a influencées d'une certaine façon, que nous avons fait partie de leur vie pendant une période où elles tentaient de comprendre qui elles étaient en tant que femmes.

VC : Quel est votre objectif ultime en tant qu'entraîneure? 

JCM : Mon but ultime, c'est de continuer de grandir et d'apprendre en tant qu'entraîneure pour que je puisse être la meilleure entraîneure et mentore possible pour les autres. Au moment où je commence mon parcours le plus récent, comme entraîneure-mentore avec l'Association des entraîneurs noirs (BCA), j'aimerais penser que j'offre à mes mentorées le soutien dont elles ont besoin pour continuer à vivre leur passion dans le rôle d'entraîneure. Je veux pouvoir quitter le volleyball en sachant que j'ai aidé mes athlètes et les entraîneures avec qui j'ai travaillé à atteindre leurs propres objectifs au volleyball ou dans la sphère de la société de leur choix.

VC : Avez-vous des conseils pour les nouveaux entraîneurs?

JCM : Je leur conseille de s'entourer de bonnes personnes et de personnes de confiance. C'est difficile d'être un entraîneur et de savoir que les gens à tes côtés auront toujours tes  intérêts supérieurs à cœur, c'est là quelque chose d'inestimable. Ne cessez jamais d'apprendre, soyez ouverts aux nouvelles occasions quand celles-ci se présentent. Fiez-vous à votre instinct.

VC : Qu'est-ce que vous auriez souhaité avoir – un conseil, du soutien, un apprentissage, etc. -- quand vous avez commencé?

JCM : J'ai été très chanceuse au niveau du soutien que j'ai reçu quand j'en étais à mes débuts. J'ai eu des mentors formidables qui m'ont poussée et qui m'ont amenée à remettre en question mes façons de penser. Si je pouvais émettre un souhait ou donner un conseil à moi-même quand j'ai plus jeune, ce serait de dire que c'est correct d'être fière de ce que tu accomplis. J'ai été coupable de minimiser les choses que j'ai accomplies, autant comme athlète que comme entraîneure, et c'est là quelque chose que je regrette profondément après 20 ans comme entraîneure à tous les niveaux. La déclaration d'Oprah Winfrey qui m'a vraiment incitée à modifier ma manière de penser ces dernières années, c'est : « Quand vous sous-évaluez ce que vous faites, le monde va sous-évaluer qui vous êtes. »