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Les Mondiaux de plage sont de retour!

Les championnes du monde en titre de volleyball de plage semblent sur le point d’atteindre leur meilleur niveau de performance juste au bon moment en 2022. Sarah Pavan et Melissa Humana-Paredes amorceront la 13e édition des Championnats du monde de volleyball de plage à Rome alors qu’elles sont sur une véritable lancée. Pavan (Kitchener, ON) et Humana-Paredes (Toronto, ON) ont défait les Brésiliennes Barbara Seixas et Carolina Salgado 2-1 (21-19, 20-22 et 15-7), dimanche dernier, en finale du tournoi de Jurmala, en Lettonie, dernière étape du circuit de volleyball de plage Volleyball World Beach Pro Tour Elite 16, décrochant ainsi leur 10e victoire ensemble, mais leur premier titre depuis le mois de septembre 2019 (Open d’Hawaii sur le circuit de l’AVP). En fait, les Canadiennes ont vaincu cinq équipes différentes du Brésil en route vers le titre.

Comme l’a décrit Humana-Paredes, « nous avons vraiment trouvé nos repères au chapitre des blocs défensifs en Lettonie et il faut continuer comme ça ». Elle a aussi mentionné d’autres aspects clés que le duo devra mettre de l’avant pour connaître du succès à Rome, notamment que « nous devons contrôler les choses que nous pouvons contrôler (comme les passes) et ralentir le jeu pour l’amener à notre rythme et y aller point par point. (Aussi,) nous devons utiliser notre service comme une arme, pas seulement comme une manière d’amorcer un point. Toutes les équipes sont si bonnes ici qu’il faut essayer de les déséquilibrer dès le départ… même si ça veut dire que nous allons en rater quelques-uns. »


Si le duo Pavan et Humana-Paredes fait tout ça sur le sable du Centre sportif Foro Italico, il pourrait très bien aspirer de nouveau à la médaille d’or. Il y a trois ans à Hambourg, Sarah et Melissa avaient entrepris les Championnats du monde à titre de neuvièmes têtes de série, mais elles ont affiché un bilan de 7-0, signant notamment une dramatique victoire contre les Américains April Ross et Alix Klinemann dans la finale pour la médaille d’or (23-21 et 23-21). Il s’agissait de la première médaille d’or remportée par le Canada en volleyball de plage à des Championnats du monde seniors. 

Ross et Klinemann – les championnes olympiques en titre - ne participeront pas aux Mondiaux cette année, mais les équipes de grande qualité seront nombreuses. C’est ainsi qu’on y retrouvera les médaillées olympiques des Jeux de Tokyo, soit les Australiennes Taliqua Clancy et Mariafe Artacho ainsi que Joana Heidrich et Anouk Vergé-Dépré de la Suisse. C’est sans compter les puissants duos de Brésiliennes, soit Barbara et Carol, Duda et Ana Patricia, ainsi que Talita et Rebecca, de même que les nouvelles meneuses au classement mondial, soit les Néerlandaises Katja Stam et Raisa Schoon. Les Canadiennes Sarah et Melissa a connu du succès contre cette équipe des Pays-Bas, soit cinq victoires et un seul revers. La défaite est survenue en phase de groupes à Jurmala et les Canadiennes ont réagi en décrochant quatre victoires d’affilée après cet échec.

Pavan et Humana-Paredes, qui sont classées 10e au moment d’amorcer la défense de leur titre, disputeront leur premier match des Championnats du monde vendredi matin à 10 h (HE), contre les Australiennes Georgia Johnson et Alisha Stevens, 39e têtes de série. Suivront ensuite des matchs dans le groupe J contre des équipes de France et d’Allemagne. L’affrontement le plus difficile aura probablement lieu le lundi 13 juin contre les Allemandes Chantal Laboureur et Sarah Schulz, qui ont atteint la finale d’une épreuve de la série Challenge à Doha, au Qatar, le mois dernier.

Pavan et Humana-Paredes seront accompagnées de deux autres équipes féminines canadiennes en Italie. L’Olympienne des Jeux de Tokyo Brandie Wilkerson (Toronto, ON) - qui a remporté quatre tournois avec Heather Banskey - a une nouvelle partenaire cette année en Sophie Bukovec (Toronto, ON). Bukovec, une défenseure de 6 pieds, a été nommée au sein de l’équipe d’étoiles nationale universitaire américaine de volleyball de plage à l’Université Southern California et elle a aidé les Trojans à décrocher deux titres de la NCAA. Elle s’allie à Brandie Wilkerson pour former un duo qui a le potentiel d’être solide sur le circuit. Parmi les faits saillants de la première saison de Wilkerson et Bukovec, il y a la cinquième place obtenue à l’épreuve du circuit mondial du Beach Pro Tour disputée à Itapema, au Brésil, et une victoire à la plage de San Marcos, sur le circuit de la NORCECA.

Selon Bukovec, l’équipe semble avoir de modestes ambitions cette année. « Les objectifs en vue des Championnats du monde sont de continuer à s’améliorer et d’apprendre comme équipe au plus haut niveau. De performer sous pression. De retourner à l’entraînement avec de nouvelles choses à peaufiner pour nous aider à rehausser notre niveau de jeu en vue de la prochaine compétition, dit-elle. Notre équipe est athlétique et combative, mais nous aimons aussi savourer chaque moment qui passe. Si nous faisons preuve de patience et que nous continuons de rester fidèles à ce que nous sommes comme équipe, je suis persuadée que nous pourrons avoir du succès à ce tournoi ».

Bukovec et Wilkerson disputeront leur premier match à Rome le 10 juin à 9 h (HE) contre Esmee Bobner et Zoé Vergé-Dépré de la Suisse. Il s’agit d’une équipe que les Canadiennes ont récemment vaincue 2-0 au Kusadasi Challenge à Doha, au Qatar. L’équipe la mieux classée dans leur groupe est celle composée des cinquièmes têtes de série, Betsi Flint et Kelly Cheng des États-Unis.

Originaires de la Colombie-Britannique, Megan et Nicole McNamara sont les championnes du monde universitaires 2018. Après avoir remporté ce titre et aidé UCLA à remporter deux couronnes de la NCAA d’affilée, elles sont maintenant une des équipes en pleine ascension sur le circuit du Beach Pro Tour. Les jumelles McNamara ont décroché une place à Rome grâce à leur classement mondial et elles amorceront le tournoi qui regroupe 48 équipes à titre de 22e têtes de série. Cette saison, elles ont notamment pris la cinquième place au tournoi de Doha, au Qatar.

Nicole, une athlète de 5-pieds-9 est une gauchère et contreuse, tandis que sa sœur Megan, aussi à 5-pieds-9, est une droitière et défenseure. Cette équipe possède de grandes qualités athlétiques et s’éloigne souvent du filet pour contrer les attaques. Nicole McNamara a déjà une bonne idée de ce qu’il faudra faire pour avoir du succès à Rome. « Pour exceller, nous devrons nous concentrer sur notre propre jeu et sur nos forces en tant qu’équipe. Le fait d’être de plus petite taille veut dire que nous devons faire les choses un peu différemment, et nous avons travaillé là-dessus tout au long de la saison morte avec notre entraîneure Kyra Iannone. »

Les sœurs McNamara disputeront leur premier match à Rome le vendredi 10 juin à 7 h (HE), contre les Colombiennes Margarita Guzmann et Diana Rios, les 28e têtes de série.

Les seuls représentants du Canada dans le tableau de 48 équipes masculines sont un duo talentueux composé d’un athlète qui a l’expérience des compétitions internationales et un autre qui a peu de vécu à ce chapitre. Sam Schachter (Richmond Hill, ON) et Dan Dearing (Toronto, ON) sont les membres d’une équipe qui semble afficher un énorme potentiel. Schachter est celui qui a participé dans le passé à des Championnats du monde et aux Jeux olympiques, et qui compte plusieurs années d’expérience sur le circuit mondial. Son palmarès compte notamment une victoire aux dépens du grand duo brésilien composé de Riccardo et Emanuel au tournoi de Porec Major en Croatie, alors qu’il s’alignait aux côtés de Josh Binstock. 

Mark Heese, médaillé de bronze olympique à Atlanta 1996 et commentateur sportif au réseau CBC, encense le duo Schachter/Dearing, mais il relève aussi quelques bémols. « Dearing a une remarquable capacité de s’élever dans les airs et il peut être très intimidant au filet. Il contrôle bien le ballon et il joue avec finesse aussi! Il a toutes les qualités physiques pour être un contreur et dynamique à temps plein sur le circuit. Schachter est un défenseur très doué, se hissant parmi les 10 meilleurs au monde à sa position à mes yeux. Leurs formidables qualités athlétiques et leur capacité à bien contrôler le ballon peuvent faire d’eux une équipe très menaçante. Cette équipe a le potentiel pour rivaliser avec les meilleures, mais ils doivent venir à bout du fait qu’ils manquent d’expérience comme équipe et ne pas se laisser hanter par la possibilité de se blesser. »

Schachter/Dearing, deux Torontois de 32 ans, entreprendront les Mondiaux le vendredi 10 juin à 14 h (HE), contre une équipe qui profitera de l’avantage du terrain – Daniel Lupo et Alex Ranghieri.

Rome sera la première ville à accueillir les Championnats du monde de volleyball de plage deux fois après avoir organisé cet événement en 2011. Les matchs de la phase de groupes commenceront le vendredi 10 juin et les médailles seront attribuées le dimanche 19 juin au Centre sportif Forto Italico.

 Par Rob Snoek