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Les anciens en vedette : Annie Martin

VC s'entretient avec les anciens membres de l'équipe nationale dans le cadre de sa série « Les anciens en vedette ». Cette chronique permet de prendre des nouvelles d’Annie Martin, qui a fait partie de l’équipe féminine de volleyball de plage de 2002 à 2012.

Même si Annie Martin s’imaginait jouer pour Équipe Canada, elle n’était pas certaine de pouvoir s’y rendre. Aujourd’hui, elle a prouvé que c’est payant d’avoir de grands rêves et de travailler fort.

« J’avais ce rêve un peu secret de faire partie de l’équipe nationale canadienne à l’école secondaire, raconte Martin. Par contre, je ne savais pas si j’avais le talent et le potentiel pour y parvenir. Je me concentrais surtout à mettre tous les efforts pour me développer au maximum de mes capacités.

« J’étais très travaillante! Et j’adorais tout de ce sport. J’aimais m’entrainer, j’aimais les compétitions, j’aimais voir que je m’améliorais. »

Pour ajouter de l’essence au feu de l’équipe nationale, Martin était toute jeune quand Mark Heese et John Child ont gagné la médaille de bronze aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996.

« En 1996, j’avais 15 ans, rappelle Martin. J’avais été tellement impressionnée par leur niveau de jeu, mais aussi très impressionnée qu’une équipe canadienne gagne une médaille olympique en volleyball de plage! J’avais découpé leur photo sur le podium qui avait paru dans le magazine True North Volleyball et je l’avais collé sur le mur de ma chambre. Huit ans plus tard, j’habitais dans le même appartement qu’eux au village olympique à Athènes! »

 

Ce qui l’a le plus poussée à atteindre son objectif, c’est sa passion et sa détermination. Même si le chemin n’a pas toujours été facile, Martin a continué d’aller de l’avant pour atteindre son rêve.

 

« J’avais une motivation naturelle pour ce sport et pour l’entrainement, dit-elle. Je souhaitais développer mon potentiel au maximum. Le sport est un outil de développement humain extraordinaire et j’adorais évoluer dans cet environnement. Évidemment, il y a eu des moments plus difficiles où les résultats n’étaient pas à la hauteur de ce que j’aurais espéré; il m’arrivait de douter et de vouloir abandonner. Quand ça arrivait, j’essayais de me ramener à l’essentiel, à mon ‘pourquoi’.

 

« À la base, j’aimais jouer au volleyball, j’aimais les sensations que ce sport me procurait. Je devais donc retrouver la joie de pratiquer mon sport et me rappeler que même si le résultat extérieur n’était pas aussi bien que ce que je souhaitais, j’étais très chanceuse de pouvoir jouer sur le circuit international, de voyager partout dans le monde et de pratiquer un sport qui me passionne. »

Martin a joué son volleyball universitaire avec le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke de 2000 à 2005, remportant deux titres du RSEQ (2002 et 2005) et deux championnats nationaux d’U Sports (2003 et 2005). Elle compte aussi cinq championnats nationaux, dont trois de suite de 2002 à 2004.

« J’ai eu l’occasion de jouer l’un de mes premiers tournois internationaux à Montréal, indique Martin. Je me souviens de la fierté que j’ai ressentie de jouer devant ma famille et mes amis, de représenter le Canada avec Guylaine et de jouer contre les meilleures équipes au monde. C’était un rêve d’enfant qui devenait réalité. »

 

« Mark et John s’étaient rendus en finale de ce tournoi! L’ambiance à cette finale était électrisante. Après avoir vécu ce moment, je peux vous dire que j’étais extrêmement motivée à retourner à l’entrainement afin de m’améliorer et de devenir une meilleure joueuse. »

Dumont était la partenaire parfaite pour Martin quand elle a démarré sa carrière, l’aidant grandement à s’ajuster à l’équipe nationale.

« J’ai commencé à jouer avec Guylaine à l’âge de 20 ans alors que je n’avais pas d’expérience du niveau international, explique Martin. Guylaine avait alors 34 ans et possédait un grand bagage d’expérience. Elle avait joué pendant sept ans sur le circuit professionnel en Italie et parmi les meilleures joueuses de cette ligue.  Elle avait aussi joué sur le Circuit de volleyball de plage de la FIVB et remporté plusieurs championnats canadiens.

« Elle avait un talent exceptionnel. C’était la Sidney Crosby du volleyball. D’avoir l’occasion de jouer avec Guylaine dès mes débuts sur le circuit international a été une énorme chance pour moi. Son niveau de jeu m’a permis d’avoir une progression bien plus rapide et de pouvoir rêver aux Jeux olympiques de 2004.

Tout comme Dumont, Vincent Larivée a été une personne clé pour que Martin ait une carrière avec l’équipe nationale de volleyball de plage qu'elle a poursuivie pendant une décennie.

« Vincent a commencé à s’occuper de ma préparation physique vers l’âge de 15 ans et a commencé à être mon entraineur de volleyball de plage cinq ans plus tard, raconte Martin. Ce fut des années charnières pour mon développement d’athlète et pour me permettre d’accéder à l’équipe nationale. J’ai eu la chance d’avoir plusieurs entraineurs qui ont eu à cœur mon  développement. »

« Mes entraineurs ont changé ma vie d’une certaine façon et Vincent est celui qui m’a accompagné tout au long de ma carrière. Je lui dois beaucoup! »

Ayant disputé sa première compétition internationale à l’âge de 20 ans seulement, il n’a fallu que deux ans de plus pour que la joueuse originaire de Lachine, au Québec, atteigne le sommet convoité de son sport, une participation aux Jeux olympiques. C’était en 2002.

« Vivre les Jeux olympiques est une expérience grandiose, dit-elle. À Athènes, je n’avais que 22 ans. La veille du premier match, je vivais un mélange d’émotions : j’étais emballée, j’avais hâte de jouer, j’étais stressée, je voulais performer à mon meilleur…  Mais j’étais bien préparée. Je me ramenais au moment présent, je voulais être une éponge, profiter de chaque moment de cette expérience. 

« J’ai eu tellement de plaisir à jouer aux côtés de Guylaine dans ce stade qui me paraissait immense, devant les milliers de spectateurs! »

Martin et Dumont ont fini au cinquième rang à ces Jeux, le deuxième meilleur résultat du Canada en volleyball de plage aux Jeux olympique derrière la performance de Heese et de Child. Ça n’aura pas été sa seule qualification olympique. Huit ans plus tard, avec une nouvelle partenaire (Marie-Andrée Lessard), Martin est retournée aux Jeux olympiques, ce qui a été son dernier tournoi avec l’équipe nationale, terminant en 19e place.

« Quand je suis retournée en 2012, je ressentais le même mélange d’émotions qu’à Athènes, affirme Martin. Je me sentais excitée et stressée tout à la fois. Puisque ça allait être mon tout dernier tournoi, je voulais également profiter de cette expérience au maximum. Ç’a été un grand privilège de partager le terrain avec Marie-Andrée, une grande amie, qui a toujours été une guerrière sur le terrain de volleyball. »

Cette même année, Martin a été honorée en recevant la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II, décernée en reconnaissance des contributions et des réalisations de Canadiens.

Une fois sa carrière terminée, Martin s’est remise à surveiller les athlètes canadiens au sommet du monde du volleyball de plage. Ce groupe comprend Sarah Pavan et Melissa Humana-Parades, qui sont parmi les meilleurs de ce sport sur la planète, avec leur médaille d’or au Championnat du monde 2019.

« Je suis vraiment emballée de voir les équipes canadiennes avoir autant de succès sur le circuit international, indique Martin. Je suis maintenant entraîneure alors je peux voir l’influence de ces performances pour le développement de notre sport. Je vois les yeux des jeunes athlètes briller quand ils les regardent jouer; ils sont inspirés par le parcours de ces athlètes.

« J’ai toujours cru qu’une équipe canadienne pouvait être championne du monde. C’est un accomplissement extraordinaire de la part de Sarah et Melissa! »

S’étant retirée comme joueuse, Martin est de retour à l’Université de Sherbrooke comme entraîneure associée de l’équipe féminine de volleyball intérieur, formant la prochaine génération d’athlètes dans ce sport.

Quand on lui demande quel conseil elle donnerait aux jeunes joueurs de volleyball qui espèrent jouer pour le Canada, Martin répond :

« Rêvez grand et passez à l’action! Quand on est passionné, il ne faut pas avoir peur de rêver grand et de croire en ses rêves. Mais il faut savoir qu’atteindre un haut niveau d’excellence demande de la constance. S’entrainer en qualité jour après jour est probablement le meilleur conseil que je peux donner. »

En réfléchissant sur sa carrière, c’est comme ça que tout a commencé : un grand rêve, le passage à l’action et la passion. En se rappelant ses souvenirs préférés de sa carrière de joueuse, le fait saillant a été de foncer dans tout ce qui se trouvait sur son chemin.

« Faire partie de l’équipe nationale et jouer à un niveau international est très exigeant, dit-elle. Je suis fière d’avoir été capable de persévérer malgré les obstacles et les difficultés. Les beaux moments comme les moments plus difficiles font partie de mon histoire. À travers toutes ces expériences, j’ai appris énormément et je me suis développée comme personne à part entière, pas seulement comme athlète. J’ai vraiment l’impression d’avoir donné

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2004 (Photo : COC)